Le coup marketing a été un flop. Déjà dévoilé depuis des jours, via des photos floues mises en ligne par des employés, le téléphone de Google n’a pas bénéficié d’effet «wow!» mardi soir, lors de sa présentation officielle. Mais ce 5 janvier demeurera une date clé pour la firme américaine.
Déjà incontournable dans la recherche sur le Net, la messagerie (Gmail), la vidéo (YouTube) ou les livres (Books), concurrent de Windows fin 2010 avec son système Chrome OS, la voici désormais présente en force sur le marché de la téléphonie avec le téléphone Nexus One. De quoi s’interroger sur l’omniprésence croissante de Google.
Pourquoi Google lance-t-il son propre téléphone portable
La firme ne le dit pas ouvertement. Mais elle n’est pas satisfaite des téléphones conçus depuis octobre 2008 autour d’Android, son système d’exploitation. Si Android ressemble beaucoup à l’interface de l’iPhone, les téléphones qui l’abritent – conçus par HTC, Samsung ou Motorola – n’ont presque jamais été à la hauteur, tant au niveau du design que de la rapidité .
Face au succès du portable d’Apple, Google a dû agir et mandater directement HTC pour concevoir un téléphone enfin à niveau. Le but est d’être la porte d’entrée pour toutes les activités effectuées sur le mobile. Ainsi, l’utilisateur d’un portable d’Android est fortement sollicité pour être immédiatement connecté à son compte Google pour ses recherches, son e-mail et télécharger des applications via Market, le magasin de 20 000 applications concurrent de l’App Store d’Apple.
Nos données personnelles seront-elles menacées
Souvent enregistré par défaut, l’utilisateur a rarement conscience des données qu’il envoie. Historique des recherches, liste de contacts, habitudes d’achat… Google peut devenir omniscient. Et vouloir afficher des publicités ciblées. «La firme va enregistrer et utiliser toutes les données fournies par ses téléphones, analyse Greg Lastowka, professeur de droit à la Rutgers University School of Law de Camden (New Jersey).
En général, Google fait attention et se plie aux lois sur la vie privée, mais les standards généralement acceptés ne sont pas toujours en ligne avec ces lois»
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